Vous avez-dit horloger ?
Avant d'aller plus loin je vous propose 6 minutes de repos, cliquer
ICI vous allez arriver sur une video, écoutez la jusqu'au
bout, un vrai régal et revenez bien vite ici sur
le site de Jean-Michel Guyon........ voici ce qu'il explique:
"Avant
de parler "horloge" et "Mayet", une
précision s'impose: l'horlogerie n'a pas été inventée
à Morbier. II y a des siècles que d'habiles artisans,
dans plusieurs pays d'Europe, fabriquent des horloges, mais ce
sont des pièces uniques, faites sur commande et réservées à
une élite. Ce que les MAYET ont inventé, en créant une horloge
simple, robuste et facilement reproductible, c'est l'horlogerie
populaire. Cette horloge se répandra bientôt au delà des
limites régionales et nationales sous le nom de
"Comtoise" ou même de "Morbier". C'est dans
ce sens que Morbier s'est vu qualifié du titre de "berceau
de l'horlogerie". C'est à cette famille MAYET que 1' on
doit 1'introduction de l'horlogerie à Morbier et le
développement d'un artisanat rustique puis d'une industrie
connue et reconnue. Si les premiers qui y ont attaché leur nom
étaient réellement des frères, l'habitude s'est installé
d'appeler LES FRERES MAYET aussi bien les pères, fils, neveux
que cousins. II faudrait dire plus simplement LES MAYET, car ce
n'est pas moins de douze générations qui se sont succédées
dans l'art de la mesure du temps.
Le père fondateur serait Claude MAYET dit
à la Jeanne. rin 1629 il serait né vers 1616 à Morbier
Il aurait eu 4 filles et 4 garçon ayant tous acquis le titre
d'horlogeur :
Jean Claude né en 1646 rin 1627
restera fixé à Morbier pour plusieurs générations. Le dernier
MAYET à avoir fait, il y a peu de temps encore, de l'horlogerie
à Morez est un descendant de Jean Claude
Claude né en 1648 rin 1798 restera
fixé à Morbier pour plusieurs générations. Les MAYET
horlogers, toujours en pleine activité, à Grenoble sont des
descendants de Claude.
Pierre né en 1652 rin 1800 Pierre
s'est installé après 1685 à Fort du Plasne où i1 mourra et
où sa fille Anne Geneviève a épousé Jean Baptiste CATIN,
maître horloger.
Petit Pierre né en 1657 rin 1802.
il s'établira après 1689 à Bellefontaine
A remarquer que le MAYET qui a laissé son
nom à Foncine-le-Haut n'est pas un des quatre frères nommés
ci-dessus, mais plutôt quelqu'un de la génération précédente
et que celui qui refait lhorloge des Capucins ne peut pas
être non plus 1'un d'eux, puisque l'aîné Jean-Claude n'avait
que 14 ans en 1660.
Il existe des liens
familiaux entre la tribu des "Morel à l'Huissier" et
la tribu des "Mayet"
Je me dois de signaler
1/que Claudine fille de Claude-Pierre
Morel à l'Huissier branche verte rin0239 a épousé Pierre
Mayet rin702 qui est le fils de Pierre-Claude Mayet rin1588
constructeur de l'horloge de l'ancienne église de Morbier et
objet de l'article ci-dessous intitulé "Une horloge de 1720
est retrouvée dans les greniers de la mairie"
2/que Nicolas
Morel à l'Huissier rin0040 est arrière petit-fils de Claude
Mayet dit à la Jeanne, l'ancêtre de la tribu des Mayet
en savoir plus sur Morbier et
l'horlogerie cliquez
ICI
*
Un document exclusif ! ! !
On ne doit pas se
représenter l'activité horlogère au sein d'une manufacture
régulièrement organisé ; chaque famille a son atelier
dans son habitation, quelques uns ne travaillent que pendant
lhiver. En travaillant sans relâche, aidés de moyen et
dadresse, un homme (ou une femme) peut produire 30 horloges
dans une année. Mais de tels résultats sont rares. Le
caractère artisanal de cette production rurale du XVIII eme
siècle est surtout démontré par l'importance de
l'apprentissage ( voir texte ci-dessous) l'aire de production de
la comtoise correspond surtout aux bourgs de Morbier et Morez qui
ne sont pas directement au contact de la frontière Suisse. La
région de Morbier diffuse en son sein un savoir horloger propre
, sans avoir recours à des maîtres suisses.
Parmi nos ancêtres au
niveau de la profession on trouve souvent cloutier ou horloger,
je vais donner la parole à une personne qui nous apporte bien
des précisions, il sagit de Pierre-Joseph-Raymond
Romanet rin 1233 né en 1783, pourquoi lui? parce que du
côté maternel son arrière grand-mère Marie Morel à
lHuissier était la fille de Claude-Pierre
Morel à lHuissier RIN 239.
Le texte original est entre les mains
de Linda Reverchon, elle le tient de Paul Bailly-Bazin, je me
suis permis de le façonner à ma façon
Je devais apprendre un métier mais
lequel : cloutier ou lhorloger ? Cétait à ma
mère de décider et elle pencha pour le plus facile à apprendre
le métier de cloutier. Dautant plus quil y avait une
place de libre à la forge de Gustin .jy allais trois
premiers mois de 1797. Ce bon garçon de Gustin me fournit le
charbon et le fer, et il mapprit un peu à
forger
.Cependant ma mère avait été avertie par nos
bons voisins et parents , que les cloutiers qui occupaient la
forge de Gustin étaient pour la plus part des mal embouchés qui
ne disaient que des saletés, chose pernicieuse pour la
jeunesse
Aussi au lieu de continuer
lapprentissage de cloutier, jallai, lhiver
de1797-1798, chez notre voisin Xavier Martin, commencer mon
apprentissage dhorloger, avec jean-Alexis Tatolet, son beau
frère Mais Xavier martin qui ne faisait que 2 ou 3 horloges par
hiver, navait pas un gros débit et il ne pouvait pas faire
notre apprentissage comme un horloger travaillant
continuellement. Jean Alexis Tatolet et moi, nous ne faisions
guère que de nous amuser et un peu
limer
Quelques années plus tard je
rouvris enfin latelier de mon père qui était fermé
depuis sa mort
.Voilà donc toute la famille
réunie dans latelier de mon père, au printemps de 1802.
Nous y trouvâmes tous ses outils de penduliers. Javais 18
ans ½ quant à mes frères Nicolas avait 16 ans. Jean-aimé
avait 14 ans. Alexis avait 12 ans. Nicolas, qui navait
été quun hiver chez les Mayet nétait encore
quau ¼ de son apprentissage. A cette époque là on
parlait de 2 à 3 ans pour apprendre létat dhorloger
en gros, parce quil fallait tout faire, absolument tout
excepté le cadran ; le couronnement et le timbre.
Lhorloger achetait son fer au martinet ; les roues chez le
fondeur, lacier et le cuivre dans les Boutiques de Morez.
Lhorloger forgeait toutes ses pièces, taillait roues et
pignons quil arrondissait à la main , tournait et perçait
tout à larchet, faisait ses aiguilles, le balancier, les
cordes des cylindres et le petit cordon pour la répétition, en
fil blanc quon cordait avec un outil à engrumage que
lon appelait : cordier. Enfin, lhorloger faisait et
entretenait ses outils ordinaires. Celui qui forgeait bien
évitait bien des coup de lime. Ses échelles bien faites
dune seule pièce, étaient la pièce la plus difficile à
forger. Certains horlogers forgeaient dune Seule pièce,
les détentes et les racrochoirs
Comme
aujourdhui, comme toujours, chaque famille dhorloger
avait un maître, marchand dhorloges à Morez. je choisi Mr
Jacques Girod-dadoz de Bellefontaine, qui sétait fixé à
Morez depuis peu, et auquel je livrai les horloges faites par moi
chez Michel Mayet lhiver de 1801-1802, et celles faites
chez nous pendant lété de cette dernière année A partir
du 1er Décembre 1802, il fallut changer de maître.
Monsieur Pierre Caseau, maître horloger à Morez-bas,
..Pour expédier davantage,
pour faire plus douvrage, nos deux surs
maidaient de ce quelles pouvaient. Elles tournaient
la meule et lEmery ; comme elles étaient nos ainées elles
étaient plus fortes que nous. Marie-Anne arrondissait les roues,
métier quelle avait déjà fait sous son père, pendulier,
et chez Ponard-dit la Bastille, à Morez, chez qui ma mère
lavait mise un hiver, en 1794, pour continuer son
apprentissage de pendulière, commencé sous mon père. Mais ma
mère fut obligée de la rappeler, ne pouvant se passer
delle à la maison. Célestine taillait les roues et les
pignons à temps perdu. Enfin, nous participions tous à
louvrage
. A cette époque
là, où louvrier-horloger faisait tout, comme dit
ci-dessus, on payait une horloge ordinaire de taille 9 pouces, 36
francs ( les plus grandes allaient jusqu à 40 fr. Mais la
moyenne était 36f on fournissait à louvrier pour le
placer le cadran qui coutait 3 fr , le couronnement fondu à
Lyon, qui coutait 2f , le timbre quon fondait à Morbier,
qui coutait 2f total de la fourniture 7fr. On comptait pour
repassage, réglage et emballage, deux francs Ce qui élevait le
prix de revient à 45 f. On les vendait couramment
. 55 fr.
Ci-dessous
une page originale.
Une rencontre inatendue à
Meknès, au mausolée de Moulay Ismaïl.
A Meknès , mausolée de
Moulay Ismaïl, au fond à droite une "comtoise"
offerte par Louis XIV
Liste des Morel à
l'Huissier déclarés horloger à l'état-civil.
Charles-Léon Morel à l'Huissier fils de Camille rin 0198 branche rose est
signalé horloger en 1896 à Morbier
Joseph-Lucien Morel à l'Huissierr fils de François-Auxibi Morel à l'Huissier rin 0102
branche rose est signalé horloger en 1871 à Morbier
Célestin Morel à l'Huissier rin 0091 fils de Jean-Baptiste rin 081 est signalé
horloger en 1827 à Morbier
Joseph-Désiré Morel à l'Huissier fils de Jean-Aimé rin 093 branche bleu
clair est signalé horloger en 1850 à Morbier hameau de Combe
Froide
Jean-Alexis Morel à l'Huissier fils de Pierre-Célestin rin 276 branche verte est
signalé horloger en 1827 à Morbier
François-Régis
Morel à l'Huissier rin 0156 branche orange est signalé
horloger en 1836, 1840 et 1848 à Morbier d'abord aux marais puis
à Combe Froide
Laurent Morel à l'Huissier rin 25 fils de Pierre rin 247 branche verte est signalé
horloger en 1804 à Morbier
Jean-Baptiste Morel à l'Huissier fils de Laurent rin 259 branche verte est signalé
horloger en 1801 à Morbier
Charles-Léon Morel à l'Huissier fils de Camille rin 198 branche rose est signalé
horloger en 1896 à Morbier
Joseph-Désiré Morel à l'Huissier fils de
Jean-Aimé rin 093 branche bleu ciel
est signalé horloger en 1850 à Morbier
Jean-Alexis Morel à l'Huissier fils de Pierre-Célestin rin 276 branche verte
signalé horloger en 1827 à Morbier
Au risque de vous décevoir tous ces Morel
à l'Huissier n'ont jamais monté ou démonté une montre, ils
travaillaient à la confection de pièces pour des horloges
comtoises.