Jean-Marie Lequinio est un
avocat né en 1755 , décédé en 1814 c'est aussi un important
propriétaire terrien, maire de la presquîle de Rhuys en
1789, juge au tribunal de Vannes en 1790....en savoir
plus cliquez ICI, Vers 1800 il fait un
voyage dans le jura et venant de St Laurent il passe à Morbier (
il aurait pu croiser Jean-Baptiste Morel à l'Huissier rin 0148 ou
Jacques rin 085 , bref
à cette époque les Morel à l'Huissier étaient très nombreux
à Morbier et voici ci-dessous le portrait flatteur qu'il fait du
village et des jurassiens en général.
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page 269
page 270
page 271
Un autre texte ci-dessous
Passage dun ouvrage édité en 1897 avec
des descriptions de lépoque. A cette époque la ligne SNCF
Champagnole, Morbier, Morez est en construction. L'auteur Mr
Fraipont Lithographe remarqué au Salon (de 1877 à 1883) et
réalisateur inspiré de pastels et d'aquarelles .. Nul
n'était plus habilité que cet amoureux de la vie sous toutes
ses formes pour goûter et restituer, par le texte et par
l'image, cette région qui se déploie en sites grandioses et
foisonne d'ouvrages et de lieux pétris par le labeur des hommes.
Historien par passion, l'auteur sillonne le Jura voici ce
quil écrit sur ce Morbier de 1900.
Nous entrons dans le pays des
horloges : Morbier, qui peu à peu est venu planter ses
maisons dans cette sauvage vallée où la Bienne gronde
sourdement au fonds deffrayants précipices ..a quelle
époque le pays commença-t-il à être habité ? on ne le
sait pas exactement, mais on suppose quun retranchement y
avait été établi au VI eme siècle .Morbier fut compris
dans les domaines donné par les souverains de Bourgogne à
labbé de St Claude ..Comme tous les environs, le
village souffrit fort des invasions réitérées, des guerres et
des épidémies et ne put prospérer.
Vers le milieu du XVIIème, la fabrication
des clous fut introduite dans le village .peu de temps
après la grosse horlogerie vint encore amener une source de
lucre dans la petite cité Morbier a gardé ses vieilles
industries. Cest à lhorlogerie, la clouterie, la
fabrication des fromages et la lunetterie que le village doit sa
prospérité.
Si nous entrions voir travailler ces braves
gens ? (Petite remarque: Il ne
serait pas impossible quils entrent chez un Morel à
lHuissier !)
Dabord un peu étonné de notre
curiosité, puis bientôt tout heureux de lintérêt que
nous semblons porter à son industrie, le « patron »
énumère les phases par lesquelles passent fil de fer et lames
dacier pour se transformer en lunettes et pince-nez. Il
faut faire une rainure dans le fil de fer, puis lenrouler
sur un mandrin où on le coupe à la longueur voulue pour en
former un anneau quon ferme avec une sertissure. On ajuste
à ces cercles destinés à recevoir des verres, des pièces
diverses quon soude au chalumeau ; on polit ensuite le
tout à laide de tambours rotatifs. Chaque pièce séparée
doit être percée, taraudée, limée, préparée pour recevoir
les autres parties, ressort de pince nez, branches de lunettes.
On se fera une idée de lhabileté quil faut que ces
artisans déploient pour arriver à gagner un peu dargent
quand on quand on saura quil y a des montures qui se
vendent 10 francs la grosse !!
La fabrique de lunetterie où nous sommes
nest pas une de ces usines aux grands ateliers bien
aéérés .nous sommes chez un artisan travaillant chez lui
entouré de sa famille et de quatre ou cinq
ouvrier Cet atelier tout à fait familial avoisine une
pièce dont la porte ouverte laisse voir la ménagère qui fait
cuire son fricot en berçant le moutard long à
sendormir dans tout le village sont éparpillés
des ateliers dans le genre de celui que nous venons de voir.